Psychanalyste-psychothérapeute, vous vous êtes doté d’une réalité virtuelle pour lutter contre les phobies ou les TOC. En psychothérapie, vous vous adaptez selon votre ressenti en rapport avec le besoin du patient, de sa perception ou de son vécu. Vous vous occupez des problèmes de dépression, des troubles anxieux généralisés et de tout ce qui touche à la psyché.
Vous vous intéressez à un grand nombre de choses dans la vie, et vous sortez des sentiers battus ! Par passion de la vie. Vous êtes également écrivain avec plusieurs essais et livres à succès !
Ma première question est : votre parcours de psychanalyste-psychothérapeute et votre parcours d’écrivain sont-ils liés par une passion commune d’accompagner les gens dans leur vie de façon personnelle, mais également d’une manière plus générale ? Avec un accompagnement plus populaire, selon vous, aider c’est une question de passion au quotidien ?
Le langage comme l’écriture relèvent de la communication. Ce mot a été beaucoup galvaudé depuis plusieurs décennies entre communication d’entreprise, communication du « MOI JE » et tous les communicants de partout et de nulle part !
Le Petit Larousse définit la communication comme telle :
Action, fait de communiquer, de transmettre quelque chose…
Action. J’aime l’action, c’est la preuve de la vie, je ne pourrais pas imaginer une vie sans de nombreux challenges, des projets, des désirs ou des rêves. Mon premier ouvrage a été dédié à l’homme que je ne quittais jamais, au 134 rue de Grenelle où nous vivions ensemble la semaine, à l’Hermitage de Beaulieu le week-end, et en Franche-Comté comme en Corse pendant les vacances. Il s’agit de mon grand-père, le Président Edgar Faure.
J’ai ensuite publié des ouvrages philosophiques ou relevant de la psyché.
Aider a été, est et restera mon moteur. Comme élu, j’ai aimé aider des personnes en grande précarité ou tournant en rond dans des situations kafkaïennes. Comme psychanalyste, je suis comme Colombo, je me dois de trouver ce que celui qui souffre ne trouve pas lui-même. C’est un challenge, mais c’est surtout une passion. La dépression, l’anxiété, les phobies, les addictions sont comme un STOP dans l’action d’une vie, j’ai eu envie de conjuguer la psychanalyse avec les thérapies comportementales et cognitives.
La thérapie par exposition à la réalité virtuelle à laquelle j’ai consacré deux ouvrages est une bénédiction par sa réussite.
À l’aide d’un casque de réalité virtuelle, vous redonnez de la liberté à toutes les personnes étouffées par ces phobies, ces angoisses, ces dépressions. Je publie un ouvrage dans quelques mois sur la psychanalyse par téléphone, depuis de très longues années je conduis des thérapies par téléphone et cela donne un résultat extrêmement satisfaisant selon mes patients… Comme enseignant, j’aime transmettre ce que l’on m’a donné. Par ailleurs, je m’amuse depuis 30 ans à composer des musiques et des paroles, je me fais plaisir à interpréter mes chansons devant ceux que j’aime.
Les plus belles valeurs qui vous ont été inculquées par vos parents ont-elles influencé vos choix de vie ?
Mes parents...J’ai l’impression de m’allonger sur un divan, mais je me prête avec plaisir à cet exercice avec vous. Mes parents, avec les années, je dirais qu’ils étaient intellectuellement baba cool et je les remercie. Ma mère était psychothérapeute et philosophe, mais elle m’a élevé à l’heure des James Bond, de Madame Bovary, elle m’a fait partager ses passions, ses émotions et sa rigueur. Mon père est plus dandy et artiste, professeur de lettres modernes, directeur d’école, producteur de films, écrivain et compagnon infaillible du chemin de vie. Je pense que je suis une grande synthèse des deux avec mes propres empreintes.
Vous êtes un entrepreneur dans l’âme, challenger, comment l’expliquez-vous ?
Dans la société actuelle, on se retrouve patron ou employé, ces deux occurrences ont leurs avantages et leurs inconvénients. J’ai souvent eu du mal avec la hiérarchie. J’ai préféré me jeter dans la fosse aux lions. J’ai créé en 2008 le Prix de littérature Edgar Faure visant à récompenser le meilleur ouvrage de l’année. J’ai eu envie de plus de diversité, c’est comme cela que j’ai repris la revue « la Nouvelle Équipe française » créée en 1943 par ma grand-mère Lucie Faure, en qualité de rédacteur en chef. Je crois que je me sens profondément libre !
La passion dévorante qui vous anime fait-elle de vous l’homme que vous êtes aujourd’hui ?
On compte huit livres à votre palmarès, qu’est-ce qui vous motive à écrire sur des sujets aussi variés ?
Mes pensées fusent et refusent toutes formes de nihilisme, j’attrape les idées comme les enfants attrapent les papillons dans des épuisettes, sans leur faire de mal, je garde ces idées et je commence à gratter du papier sur des sujets que j’aime.
Comment imaginez-vous l’avenir ?
Meilleur. Je pense que nous omettons les progrès de la science, que nous pensons souvent que l’herbe du voisin est toujours plus verte, que c’était mieux avant. Avant, c’était quand ? Aimeriez-vous n’avoir qu’une salle de bain sur votre palier pour dix appartements ? Nous avons eu affaire à des confinements et des couvre-feux, auraient-ils été vécus de la même façon sans Internet, sans TV, sans Netflix, sans Skype, Zoom, Teams ou Uber pour nous faire livrer de bons petits plats mijotés ? Mes propos n’ont rien de politique, il ne s’agit que des moyens mis à notre disposition à notre époque.
Seriez-vous amoureux de la vie par la lecture ?
Pas uniquement par la lecture, par mes quatre enfants, par mon épouse, par ma sœur et mon père, par la mémoire indélébile de ma mère comme de celle de mes grands-parents, de mes amis et de mes rencontres.
Parlez-nous de vous, auriez-vous une anecdote, une confidence ?
Je vais vous faire une confidence, je suis entrain de me consacrer à un ouvrage certes un peu romancé sur mon histoire qui s’intitulera Apnée juvénile ; il n’est fait que d’anecdotes.
Si vous pouviez changer quelque chose dans l’humanité, par quoi commenceriez-vous ?
Je donnerais à boire et à manger à tout le monde.
Le mot de la fin ?
Merci.
Nous vous remercions d’avoir accepté l’interview pour le magazine Luxury Place
Président-fondateur de l’Association Edgar Faure
Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques
Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole
Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres
www.edgarfaure.fr