Dans le monde de l’art engagé, un groupe d’artistes se distingue par sa lutte contre la pollution. Les Hommes Canettes, revêtus de canettes métalliques ou de sacs plastiques, se dressent comme des sentinelles de la conscience environnementale, dénonçant sans relâche les ravages de la pollution sur notre planète.
Des artistes audacieux
Ces artistes audacieux incarnent les déchets qui envahissent notre environnement, transcendant ainsi les frontières de l’art traditionnel pour devenir de véritables symboles vivants de la crise écologique mondiale. Leur présence ne passe pas inaperçue et incite les passants à réfléchir à leur propre responsabilité dans la préservation de la nature.
Des questions essentielles sur la surconsommation
Les Hommes Canettes soulèvent des questions essentielles sur la surconsommation, le gaspillage et les conséquences désastreuses de nos modes de vie modernes. Leur démarche artistique est un appel à l’action, une invitation à agir maintenant pour préserver notre planète et assurer un avenir viable aux générations futures.
« L’art est mort si demain les expatriés quittent le pays », déclare avec résignation Junior Moka, photographe professionnel. Cette déclaration peut sembler exagérée, surtout dans la vibrante capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, où l’art est omniprésent. Ici, la création artistique ne nécessite pas de pinceaux sophistiqués, ni de scène officielle. La rue, avec son chaos caractéristique, est à la fois source d’inspiration et lieu de création.
Les performances artistiques
Parfois, le corps lui-même devient toile ou support médiatique lors de performances artistiques. C’est le cas de l' »homme-canettes » qui déambule de temps en temps dans les rues poussiéreuses de Kinshasa, attirant l’attention des Kinois intrigués par sa présence. Son costume et sa performance sont l’œuvre d’Eddy Ekete, qui crée ses installations à partir de canettes ramassées dans les rues. « L’homme-canettes est à la fois un super-héros et un moyen de sensibiliser les gens à l’environnement et à la propreté. Fait de déchets, il est bruyant et s’impose au regard de tous », explique l’artiste à Equal Times.
Les artistes congolais
Aujourd’hui, âgé de 42 ans, ce Congolais vit à Paris, mais il a laissé ses costumes à Kinshasa, où ils sont conservés dans la coopérative d’artistes qu’il a fondée, Ndaku Ya la vie est belle. D’autres artistes de ce collectif continuent de faire vivre son héritage. Junior Moka en fait partie et est responsable de la promotion des artistes.
« Nous avons énormément de talents en RDC, mais malheureusement, les arts visuels ne sont pas encore ancrés dans nos habitudes. Pour la plupart des Congolais, l’art se limite à la musique et à la danse. Ici, les gens ne nous prennent pas au sérieux, ils pensent que nous faisons cela pour nous amuser, car cela ne rapporte pas des millions », explique-t-il.
Afin de ramener l’art dans la rue, de nombreux artistes se tournent vers des performances artistiques pour lesquelles ils sont payés au chapeau, voire pas du tout. Pour subvenir à leurs besoins, ces artistes cherchent un autre public, une autre reconnaissance.
LE CABINET – Ministère de Cultures et Arts (gouv.cd)