Samuel Torres Bianconi, connu sous le nom distingué de Brian Torres, a brillé en tant que chanteur-danseur au sein du renommé boysband Alliage. Pendant près de quatre années, le groupe Alliage a enflammé les charts avec des tubes inoubliables tels que « Baila » et « Lucy ». Après cette période de succès, Samuel Torres a entrepris une reconversion remarquable dans l’univers du cinéma.
Cependant, sa route n’a pas été exempte de péripéties. Il a dû affronter un grave accident de scooter qui a failli lui coûter sa jambe, traversant ainsi une épreuve des plus éprouvantes. Malgré cela, Samuel Torres a su faire preuve d’une résilience admirable.
Aujourd’hui, il se distingue non seulement en tant qu’artiste polyvalent, mais également en tant qu’acteur engagé en faveur des enfants nécessiteux et malades, apportant ainsi une contribution précieuse à la société.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de votre transition de mannequin à chanteur, puis à agent immobilier ?
Lorsque j’ai débarqué à Paris, jamais je n’aurais imaginé embrasser une carrière de mannequin. C’est au détour des Halles, dans la magnifique ville de Paris, qu’un agent m’a abordé. Quelques semaines plus tard, je me suis retrouvé dans son bureau pour un casting. Et c’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de ne pas retourner aux États-Unis pour terminer mes études, mais de rester à Paris. Je n’étais pas destiné à une carrière de mannequin, et pourtant, cette aventure a duré trois ans à un rythme effréné, soutenu. C’est à la fois court et long, une expérience de vie incroyablement intéressante. J’ai dû gérer, sans prétention, une vie trépidante, pas celle d’une star, mais celle d’une célébrité éphémère. Le groupe s’est arrêté brutalement, et le manque d’activité s’est fait ressentir soudainement. Malgré tout, ce fut une belle aventure enrichissante, ponctuée de voyages à travers le monde. J’ai dû faire face mentalement.
Ensuite, j’ai travaillé dans le domaine de l’art, en tant que marchand d’art aux côtés de Victor Sfez propriétaire d’une galerie d’art. Cependant, j’ai connu un accident violent de moto qui aurait pu me faire perdre l’usage de ma jambe. Cette période a été un véritable combat, d’autant plus que peu de temps auparavant, j’avais perdu ma mère le 31 décembre à l’hôpital Saint-Martin. La perte de ma mère a été un choc, suivi de près par cet accident. C’était beaucoup à gérer.
Puis, une transition personnelle s’est opérée avec l’arrivée de ma fille Lou, effaçant toutes les opportunités que je n’ai pas pu saisir, comme une campagne avec la marque Azzaro pour leur parfum signature. Une nouvelle vie a commencé avec ma fille, et j’ai créé plusieurs entreprises. Finalement, je me suis épanoui dans le domaine de l’immobilier de luxe en tant qu’indépendant, libre de mes choix et de mes horaires. L’immobilier de luxe est différent, il nécessite une psychologie particulière, mais cela me passionne énormément.
Votre expérience en tant que mannequin a-t-elle influencé votre carrière ?
Le mannequinat était pour moi une opportunité de gagner ma vie tout en y trouvant du plaisir. Je ne
le considérais pas comme une simple source de revenus, mais plutôt comme une expérience enrichissante. D’un côté, peut-être que l’agence avait remarqué mon potentiel lors du casting pour Alliage, même si cela se déroulait en dehors des activités officielles de l’agence. Je ne saurai jamais vraiment pourquoi j’ai été choisi pour faire partie du groupe. C’était certainement une convergence d’événements qui a joué en ma faveur.
Quels ont été les moments forts de votre carrière musicale en tant que membre du groupe Alliage ?
ll y a plusieurs moments qui me viennent à l’esprit, mais deux en particulier ont marqué mon
parcours. Le premier est lorsque je suis retourné à Calenzana, un charmant petit village situé au sud-ouest de la Balagne en Corse, où j’ai grandi. Là-bas, tous les enfants du village, près de 100 au total,
me suivaient en procession. C’était un moment fort et symbolique, qui m’a profondément touché.
Le deuxième moment marquant a eu lieu lors d’un concert dans la région de l’île de la Réunion.
Pendant trois soirées consécutives, j’ai eu la chance de me produire devant une foule de 30 000
personnes chaque soir. J’ai dit à Quentin, mon partenaire, que nous devions profiter de cette expérience unique, car nous ne vivrions pas cela en France. C’était un moment exceptionnel, empreint d’une énergie incroyable et d’une atmosphère électrisante.
Comment avez-vous réussi à vous réinventer et à élargir vos horizons en tant qu’acteur après votre carrière musicale ?
Lorsque ma mère est décédée, j’ai cherché un moyen de canaliser toutes mes émotions. À l’époque,
ma fiancée était comédienne, et c’est ainsi que j’ai intégré une équipe de théâtre. Etant chargé d’émotions, c’est certainement ce qui m’a permis d’être accepté au sein de cette équipe. Cependant, dans ce domaine, c’est un cercle vicieux, car il faut de l’expérience pour tourner, et sans expérience, il est difficile d’obtenir des rôles.
Je prends du recul par rapport à tout cela. J’ai eu la chance d’avoir un réalisateur qui a parlé de moi et qui a plaidé en ma faveur pour me permettre de tourner dans un film diffusé sur Canal+. Malgré mon accident, j’ai pu participer à quelques jours de tournage et j’ai également eu l’opportunité de travailler sur d’autres projets cinématographiques. Cependant, j’ai du mal à me sentir légitime en tant qu’acteur, car je ne tourne pas énormément. C’est assez paradoxal, car je ne cherche pas a obtenir plus et personnellement, je prends énormément de plaisir à jouer aux côtés d’acteurs sympathiques tels que Cassel..
Avez-vous des projets en cours dans le cinéma ?
En effet, j’ai eu le privilège de participer au film « Borgo », réalisé par Stéphane Demoustier, qui sortira
le 17 avril, jour de l’anniversaire de ma fille. Ce fut une expérience exceptionnelle de travailler aux côtés de Hafsia Herzi, qui tient le rôle principal, ainsi que d’une équipe incroyablement sympathique composée de Moussa Mansaly et Louis Memmi.. Tourner ce film a été un véritable plaisir, et j’ai été captivé par la force, et de faire parti intégrante de son ADN artistique. C’était une expérience cinématographique des plus intéressantes.
Quelles sont les similitudes et les différences entre le monde du mannequinat, de la musique, de l’acting et de l’immobilier dans votre expérience personnelle ?
Les similitudes entre ces secteurs d’activité résident principalement dans leur dimension
émotionnelle et psychologique, qui ne sont pas faciles à naviguer. Pour réussir dans ces domaines, il
est essentiel d’être empathique et de comprendre la psychologie des autres en permanence. À Paris,
où il y a une multitude d’agences, la concurrence est féroce.
Dans l’industrie cinématographique, il est souvent question de cercles familiaux qui se succèdent. J’ai
eu la chance de travailler aux côtés d’Eric Fraticelli, qui me fait l’honneur de me rappeler à chaque fois,
et notre collaboration se déroule harmonieusement.
Dans ces milieux, le réseau joue un rôle crucial, bien que cela ne soit pas tout. Il est essentiel de rester humble face à la réussite, de persévérer et de gagner le respect de ses pairs avec humilité. Il est primordial d’avancer avec détermination, en gardant à l’esprit l’importance du respect et de l’humilité envers ceux qui nous ont précédés.
Pouvez-vous partager avec nous certains défis que vous avez rencontrés dans votre vie ?
Le défi auquel j’ai été confronté après mon accident était de me relever et de sortir victorieux de cette épreuve. J’avais le choix entre succomber aux larmes ou prendre les armes, et j’ai décidé de ne pas me laisser abattre. Il est bien plus facile de tomber que de se relever, mais j’ai relevé ce défi incroyable. On m’avait annoncé avec certitude que ma jambe devrait être amputée, et qu’il serait impossible pour moi de remarcher. C’était un défi à double enjeu, et la victoire n’était pas acquise d’avance.
Trois dates importantes ont marqué ma vie : celle de mon accident, le 3 mars 2008, il y a 31 ans, et celle du départ de ma mère, le 31 décembre 2005.
Mais il y a aussi la naissance de ma fille Lou, le 17 avril 2011. Je m’occupe énormément d’elle, elle vit avec moi et j’ai la garde. Être un bon père est un défi quotidien. Comme le disait Françoise Dolto, si les parents étaient parfaits, les enfants ne quitteraient jamais la maison. Sans prétention, je pense avoir rempli mon rôle de père depuis le début, en faisant de mon mieux.
Comment gérer vous les pressions ?
Je ne dispose pas d’une méthode spécifique, mais plutôt d’une expérience de vie qui m’a permis de
traverser de nombreuses épreuves et d’adopter une perspective plus nuancée. La prétendue pression que l’on peut ressentir dans certaines situations ne peut être comparée à la perte de ma mère. Après avoir vécu de telles épreuves, les choses semblent insignifiantes en comparaison. Ces épreuves m’ont permis de relativiser et de ne pas aborder les situations de manière dramatique. Je me dis que si ce n’est pas cette fois-ci, quelque chose de bien se présentera à l’avenir. La mort de ma mère et mon accident ont été des épreuves si difficiles que peu de choses peuvent me perturber après cela.
Cela m’a forgé, mais il reste en moi des fissures et des blessures de vie qui ne sont pas totalement cicatrisées. Je vis au jour le jour, en accordant une importance primordiale au moment présent. Je ne m’enferme pas tant que les choses ne sont pas accomplies et ancrées. Il est essentiel de profiter de la vie, des moments agréables et des impulsions positives qu’elle nous offre.
Quels sont les aspects les plus gratifiants de votre carrière en tant que négociateur en immobilier de luxe ?
Les relations humaines sont une source d’intérêt inépuisable pour moi. J’apprécie énormément découvrir les personnes qui ont été marquées par la vie, car elles ont souvent des histoires profondes
et significatives à partager. Les individus qui portent des cicatrices ont souvent des perspectives enrichissantes à offrir. Les échanges qui se créent dans toutes les relations, que ce soit dans l’amour, le travail ou pour préserver son bien-être, sont d’une importance capitale.
Chaque moment est précieux et chacun peut y trouver son compte. Le retour, l’échange et le partage
sont des éléments essentiels qui nourrissent nos liens avec autrui.
Y a-t-il une personne qui a marqué votre histoire et qui est une référence pour vous ?
Mon père incarne une figure emblématique qui a profondément marqué le cours de ma vie, grâce à sa sagesse éclairée et sa vision inspirante de l’existence. Chaque jour, je m’efforce d’inculquer à ma fille ces mêmes valeurs, héritées de lui. Le respect envers autrui et l’humilité sont les premières leçons qu’il m’a transmises, et elles demeurent ancrées en moi.
Avec une conviction inébranlable, mon père répète souvent que « rien n’est impossible, rien n’est insurmontable ». Il nous enseigne que lorsque l’on nourrit une véritable volonté et que l’on se donne les moyens nécessaires, tout devient réalisable, alignant ainsi notre chemin vers l’accomplissement.
Son héritage précieux est un phare qui guide ma trajectoire, illuminant chaque pas que je fais sur la voie de l’excellence.
« Rien n’est impossible, rien n’est insurmontable »
Guillermo Torres
Comment parvenez vous à équilibrer vos différents domaines d’activité et à trouver du temps pour vous-même ?
Mon emploi du temps ne me laisse que peu de moments pour moi-même, car je suis pleinement
investi dans l’éducation et le bien-être de ma fille. Le cinéma n’occupe pas une grande partie de mon
temps, car je ne tourne pas fréquemment, mais je n’éprouve aucune frustration à ce sujet. Les opportunités viennent et vont, et cela me convient parfaitement. Je ne suis pas à la recherche d’un rythme de tournage plus intense, même si j’aimerais avoir davantage d’occasions de tourner.
L’essentiel est de rester centré sur soi-même, de trouver son bonheur et d’être en harmonie avec soi-même. Vivre dans l’équilibre est la clé pour mener une vie épanouissante.
Quels sont vos projets futurs ?
Au sein de l’industrie cinématographique, je m’adapte au jour le jour, sans pour autant m’investir de
manière excessive. Je n’ai jamais sollicité d’être mannequin, chanteur ou comédien, et ces opportunités sont arrivées comme un don du ciel, bien que cela ne soit pas toujours le cas. Il est également nécessaire de saisir les opportunités en les recherchant activement. J’ai eu la chance de bénéficier de telles occasions.
Dans le domaine de l’immobilier, je suis particulièrement doué pour aider les autres, pour les soutenir et leur rendre service. Je trouve une grande satisfaction à aller chercher et à apporter mon aide. Je suis plus fort pour les autres que pour moi-même. Dans le domaine de l’immobilier, nous sommes davantage orientés vers l’action, sans les barrières inhérentes à la recherche artistique. C’est un domaine plus simple que de se vendre soi-même.
Avez-vous une anecdote ?
Lorsque j’étais membre d’Alliage, j’ai malheureusement été confronté à une situation délicate. À mon
arrivée à Lyon, j’ai découvert une jeune fille dans mon lit, qui s’est avérée être mineure. Cette situation m’a profondément effrayé, car en tant que citoyen américain, nous ne tolérons aucun compromis en matière de ce genre de situations. J’ai immédiatement demandé une autre chambre pour assurer ma sécurité et éviter tout problème.
Vous aimez particulièrement l’Afrique, pourquoi ?
ll me tient à cœur de partager mon désir de visiter le Kenya, un pays qui suscite en moi un rêve vibrant. J’aspire à vivre l’expérience d’un safari en compagnie de ma fille, une aventure qui nous permettrait de nous immerger dans la beauté et l’exotisme de cette contrée lointaine. Je suis captivé par la richesse culturelle de ce pays, et j’attends avec impatience de découvrir ses paysages époustouflants et sa faune sauvage.
Le Kenya représente pour moi un véritable enchantement, une destination qui éveille mon imagination et nourrit mes aspirations les plus profondes.
Si vous aviez la possibilité d’apporter un changement au monde, par où choisiriez-vous de commencer ?
Si j’avais le pouvoir d’initier une transformation dans le monde, je m’emploierais à éradiquer toute forme de maltraitance infligée aux enfants. Qu’il s’agisse de violences physiques, de violences sexuelles ou de tout autre type de sévices, je considère que l’enfance incarne l’innocence et qu’elle doit être préservée à tout prix.
Mon objectif serait de créer un environnement où chaque enfant puisse s’épanouir en toute sécurité,
à l’abri de toute forme de violence ou de maltraitance.
Samuel Torres Bianconi
Alliage (groupe) — Wikipédia (wikipedia.org)