Votre parcours vous précède, parlez-nous de votre choix de carrière, construire votre vie dans une nouvelle terre d’adoption, les Etats-Unis. Au service d’un pays qui représente le rêve Américain, au service d’une communauté d’affaires, cela était pour vous une évidence de vie ?
Oui, le virus m’a pris à 17 ans à l’occasion d’un séjour dans une famille américaine du Connecticut. J’ai ensuite orienté toutes mes études dans le but de faciliter mon départ.
Vous avez fait vos armes à Orléans, puis à Paris pour démarrer votre carrière à New-York et Philadelphie, avant d’établir avec vos associés un cabinet spécialisé dans le droit commercial international à New York, comment expliquer une telle ascension ?
J’ai refait toutes mes études de droit dans une université « Ivy League » américaine. C’était le plus difficile. Une fois fini ce « recyclage », j’étais aussi compétitif qu’un Américain et j’ai tout de suite trouvé un emploi à Wall Street.
Vous décidez de quitter la grosse pomme pour établir un bureau secondaire dans la ville d’Atlanta, alors que l’Etat de Géorgie se forger une réputation lors des jeux olympiques de 1996 et que l’aéroport international Hartsfield-Jackson ne cessait de croître, seriez-vous en réalité un avant-gardiste aventurier dans l’âme ?
Je ne sais pas, mais il est vrai que j’ai été un des premiers Français à m’éloigner de New York. Ce pays est tellement vaste, il y a toujours une nouvelle frontière. C’est cela l’esprit américain.
En tant qu’avocat international, Dominique Lemoine vous avez choisi d’aider les entreprises françaises désireuses de pénétrer le marché américain, est-ce une certaine nostalgie de la France qui vous pousse à trouver des compatriotes désireux de conquérir l’Amérique ?
Ce n’est pas la nostalgie, c’est surtout pour être concret que les entreprises françaises sont un marché naturel pour moi.
Vous avez présidé la Chambre de commerce franco-américaine et aujourd’hui vous êtes Conseiller du Commerce Extérieur de la France, quels sont les conseils que vous pourriez donner aux jeunes entrepreneurs français intéressés par le marché américain ?
Soyez prêts à travailler énormément et laisser derrière vous tous vos préjugés.
Expatrié aux Etats-Unis, vous êtes familier de la culture américaine, de ses codes, de son dynamisme, vous considérez-vous toujours français vivant aux USA ou vous êtes devenu un véritable américain dans l’âme ?
C’est une excellente question. Les expatriés se sentent toujours entre deux chaises, et cela peut même devenir une blessure. Je me sens français aux Etats-Unis et américain en France.
Parlez-nous de vos passions, comment vivez-vous cette vie américaine avec votre famille?
En fait ma grande passion est bien française car c’est la gastronomie. Ma famille en a hérité et nous aimons nous retrouver autour d’une bonne table tout comme en France.
Si vous aviez un conseil à donner à un jeune avocat en quête d’action, que lui diriez-vous ?
Surtout, surtout, apprenez l’anglais et même si possible une autre langue étrangère, et faites des stages dans ces pays. Réussir dans le droit des affaires est devenu impossible sans au moins une grande maîtrise de l’anglais.
L’homme de droit que vous êtes, si vous pouviez changer quelque chose dans le monde d’aujourd’hui, par quoi commencez-vous ?
Par réformer le droit pénal qui est moyenâgeux dans la plupart des pays
Le mot de la fin ?
Bonne chance à votre magazine et merci de m’avoir fait l’honneur de vous intéresser à mon parcours.
Merci d’avoir répondu aux questions du magazine Luxury Place
Propos recueillis par France Marie Myriam Larriere
Magazine Luxury Place